1° décembre
Départ de l'ile avec le même bateau, le capitaine ayant dormi à bord, pour récupérer nos camping-cars sur le parking "sécurisé" de Puno. Les deux gardiens du parking sont à l'hôpital, le chien a été tué et plusieurs véhicules ont étés cassés et visités dans la nuit. Heureusement pour nous nos camions n'ont curieusement pas été visés. Journée un peu difficile qui se poursuit par le retrait en guichet automatique d'un faux billet de 100 sols (environ 35 euros), ce qui nous mettra dans l'embarras dans une station-service puis à un péage, les routes sont en effet payantes dans beaucoup de pays sud-américains. Nouveau souci lors d'un des nombreux et habituels contrôle de police: Notre "contrôleur" essaye de nous racketter, cela dure un peu mais je refuse et il nous laisse finalement partir.
Le passage de la frontière Pérou-Bolivie se fait par un cheminement totalement inadapté (nous n'avons pas droit au passage des poids lourd plus "confortable"). Nous nous retrouvons dans un méli-mélo bruyant, coloré et extrêmement dense de piétons chargés comme des bourricots, de pousse-pousses, de triporteurs etc., pas toujours très gracieux. Nos véhicules agacent sans doute certains d'entre eux et il suffit de quelques minutes d'absence pour le contrôle des passeports pour que l'un d'entre eux enfonce, volontairement? l' aile avant droite de notre camion. Heureusement dernier souci de la journée. L'alarme moteur disparaît nous roulons normalement. L'arrivée sur La Paz est magique au niveau des paysages (la ville-haute est au centre de la photo panoramique devant les montagnes) mais surprenante au niveau de l'urbanisme: un véritable Chaos de construction dont à peine 10% sont finies, renforcé par une circulation ahurissante faite presqu'en totalité de taxi-brousse, de triporteurs à passagers , de bus ou de taxis à la conduite très "olé-olé" dans des rues en très mauvais état ponctuées de très nombreux dos d'ânes cassants et non signalés. Pour couronner le tout les détritus jonchent les bas-côtés des routes et les espaces publics. Bivouac très sonore, pour 2 nuits, à 4100m d'altitude sur le parking de l'aéroport.
Arrivée sur La Paz:
2 décembre
La Paz:
Nous avons reçu plusieurs mails s'inquiétant de la mise à jour irrégulière du site : Désert numérique à certains endroits, faiblesse du signal Wi-Fi à d'autres mais surtout des étapes souvent trop longues qui ne nous laissent pas le temps de cette mise à jour (et qui accessoirement ajoutent à la fatigue du voyage). Nous devions avoir des étapes raccourcies par l'allongement de 5 jours du périple. Ce ne fut malheureusement jamais le cas. Merci en tous cas pour les messages qui font plaisir : n'hésitez pas à en faire d'autre !
Visite rapide du centre de La Paz (2,3 Millions d'habitants) : perspectives sur le centre et le téléphérique d'accès au plateau. Des images du cœur de ville la « Plaza De Arma » avec le palais présidentiel, l'horloge dont le président Morales a fait changer cadran, les maisons coloniales puis retour au bivouac après un gros orage (de neige sur les hauteurs) avec une vue sur les sommets enneigés qui dominent la ville.
3 décembre
Départ des hauts de La Paz puis 360 Km Route sur l'altiplano entre 3700 et 4000 mètres sur une autoroute puis une route en excellent état, contrairement aux indications du carnet de route. Le plein de carburant est un peu compliqué à faire avec une facturation informatique, pour les stations équipées, qui fait que les étrangers payent le triple du prix facturé aux Boliviens. Pour nous c'est l'équivalent du tarif français.
Bivouac près d'un lac de barrage à sec.
4 décembre
400 Km Route sur l'altiplano et en montagne, le plus souvent au dessus de 4000 mètres, jusqu'à 4280. L'altitude, bien que supportable fatigue quand même un peu. Passage par Potosi (145 000 habitants, altitude 4090 m) inscrite au patrimoine de l'UNESCO pour sa mine d'argent et d'étain du Cerro Rico qui domine la ville. Nous ne visiterons pas cette mine pour cause d'accès difficile (taille des rues et topographie) ainsi que pour la « pertinence d'aller jouer au mineur quand des hommes y laissent encore leur santé » (guide du routard). Arrivée avec une vue sur l'immense salar d'Uyuni (2 fois la taille d'un département français) à 3690 m d'altitude, puis sur la ville (5000 habitants) et enfin sur le cimetière des trains, lieu du bivouac.
5 décembre
Excursion sur le salar, le plus grand désert de sel du monde sur 40 mètres d'épaisseur. La moitié des réserves mondiales de lithium reposerait sous la croûte de sel. Pas d'exploitation pour le moment en raison de la protection du site mais les pressions sont fortes : 200km en 4x4 et quelques photos de l’île Inca Huasi et d'autres plus amusantes suggérées par notre chauffeur. Uyuni est la capitale bolivienne du Dakar 2016. Et un drapeau breton au fin fond du désert!
6 décembre
460 Km Joli décor de montagne et nouveau passage par la ville minière de Potosi.