5 Octobre - 1ere étape
Buenos Aires/Tandil: 450 Km
Lever à 6 heures pour le port de Zarate. Nous récupérons les camping-cars à 17 heures. Avec la première demi-journée de démarches vendredi et la pause du week-end, les formalités de douane en Argentine se révèlent un peu « usantes ».
Départ du port à 17h30 pour une étape de 450 Km, du coup en grande partie de nuit, ce qui est fortement déconseillé dans ce pays ou les épaves roulantes sont encore assez nombreuses et le respect des règles de conduite un peu fantaisistes (ce qui peut aussi arriver à certains d'entre nous). Nous traversons la pampa dont nous n’apercevons que d'interminables lignes droites ponctuée de phares dans le lointain. Dodo à 2 heures du matin !
Photo, devant notre hotel à Zarate des réceptacles à ordures surélevés pour éviter les dégâts des nombreux chiens errants, des chauffeurs en « tenue de sécurité » dans l'enceinte du port et des camping-cars avec en arrière-plan le Grande Africa, sister ship de notre roro.
6 octobre
Tandil/Monte Hermoso : 380 Km
Réveil par la cacophonie des vanneaux locaux (2 fois la taille de ceux de chez nous) en pleine parade nuptiale. Ils portent curieusement des ergots à l'avant des ailes.
Nous traversons d'autres zones de pampa humide peuplée d'un très grand nombre d'oiseaux aquatiques dont des flamands roses mais aussi d'énormément de bovins et de chevaux dans les immenses estancias.
Arrivés à Monte Hermoso nous bivouaquons sur la plage avec un briefing sous un très beau coucher de soleil et assistons à la remontée des bateaux de pêche tirés par de véritables antiquités. La pêche déborde quasiment des nombreux bateaux avec une quantité impressionnante de petits requins dont l'espèce est en voie de disparition (en tous cas pas encore ici!).
La nuit est perturbée jusqu'à l'aube par le chargement et les mouvements pétaradants des camions frigo à quelques mètres de notre bivouac.
7 octobre
525 Km A nouveau la pampa humide puis, aussitôt passée la limite entre la province (ou état de la fédération argentine) de Buenos Aires et celle du Rio Negro nous découvrons avec la pampa plus sèche un paysage à l'australienne : bush et billabongs (points d'eau dépressionnaires peu profonds) peuplés de très nombreux canards, flamands, hérons etc. Plus loin les zones humides disparaissent et les routes en ligne droite sans dénivelé n'en finissent pas (près de 100 Km sans un début de courbe) : un peu monotone ! Seuls les innombrables rapaces de toutes tailles et deux bandes de nandous australs (autruches locales) viennent nous animer le décor. Les gros camions sont largement majoritaires sur ces grands itinéraires. On rencontre régulièrement au bord de la route des petits hôtels rouges à l'honneur du « gauchito » Antonio Gil, sorte de Robin des pampas ayant vécu au XIX° siècle.
A l'arrivée à Las Grutas, un petit détour par les falaises littorales de l'Atlantique pour admirer les petits perroquets qui y nichent.
D'une manière générale, les routes sont plutôt en bon état, le reste un peu moins, en particulier la plupart des constructions. Les sacs plastiques et les décharges sauvages polluent un peu le décor. Autre particularité du pays : la police, plutôt bon-enfant pour le moment, est relativement nombreuse.
8 octobre
Las Grutas/Puerto Piramides:
Toujours de grandes lignes droites avec, en perspective enfin un peu de relief de sierra. On arrive en Patagonie. La densité de population est extrêmement faible. Nous arrivons sur la péninsule de Valdès avec une colonie de lions de mer près de notre étape : Puerto Piramides. Du bivouac en bord de mer nous pouvons voir à quelque dizaine de mètres le souffle des très nombreuses baleines venant se reproduire dans la baie. La densité d'animaux de tous genres, dont des guanacos (animaux sauvages de la famille des lamas), des tatous etc.. est impressionnante dans ce grand sanctuaire de la nature.
9 octobre
9 octobre: Péninsule de Valdès
Sortie « whale-watching » en bateau le matin: les baleines franches australes sont très nombreuses et avec leur baleineau. Elles sont donc peu démonstratives : pas de saut, pas de sondes queues en l'air, dommage pour les photos. Nous approchons la colonie de lions de mer aperçue la veille depuis la fâlaise. Ils sont accompagnés de cormorans impériaux aux yeux curieusement bleus. L'après midi est consacré à un tour (250 km) de la péninsule par des pistes caillouteuses et poussiéreuses. Nous apercevons un très grand nombre d'animaux : guanacos, nandous, maras ou lièvres de Patagonie qui se déplacent par de rapides petits sauts un peu à la manière des kangourous, tatous à la carapace articulée, puffins cendrés ou skua, des sortes de pintades locales huppées mais aussi des rongeurs genre écureuils gris sans queue et enfin, tout aussi placides que les baleines et même carrément assoupis, des manchots de Magellan, des lions de mer en immenses colonies et des éléphants de mer à la trompe pas très gracieuse.
Tu veux ou tu veux pas ?
10 octobre
435 Km Une halte à Puerto Madryn, pour faire quelques courses (pas trop, dans la mesure ou nos fréquents passages de limites de région comportant des contrôles sanitaires, nous interdit de transporter viande, fruits et légumes). Nous en profitons pour faire une balade en front de mer pour admirer les troncs d'arbre sculptés plantés sur le trottoir et les baleines ainsi que les lions de mer à quelques mètres de la plage du centre ville.
Le parcours se fait toujours à travers la pampa sèche de plus en plus désertique sur un plateau sans fin. En dehors de la ville pas un habitant aperçu de toute la journée.
11 octobre
Parc national de Cabo Dos Bahias.
70 kilomètres d'une piste poussiéreuse et caillouteuse. Un renard gris au bord de la route
Visite d'une très grande manchotière dont les milliers d'habitants beaucoup plus actifs qu'il y a deux jours font un vacarme étonnant en pleine nature. C'est la saison des amours et ceci explique cela. Les rivalités peuvent être violentes.
Cette fois elle veut bien mais c'est un peu de l'acrobatie.
Nous allons jusqu'à la pointe sauvage de Cabo Dos Bahia.
Un tour dans une eau à 10°, malheureusement un peu trouble, en face de notre camping, à côté du port, vers un point ou j'avais aperçu un lion de mer.
Le soir Assado de grosses crevettes (principale pêche des chalutiers locaux) préparé par Thomas: Excellent !