16 novembre
Pumamarca/San Pedro De Atacama
452 Km dont une très grande partie au dessus de 4 000 mètres d'altitude et même 4800 m avec une tentative de photo de la hauteur du Mont Blanc sur le GPS, 30m de trop.
Nous quittons Pumamarca et jetons un dernier coup d'oeil sur les 7 couleurs des monts qui la dominent. Nous croisons sur la route des Vigognes, autre proche parent, sauvage, avec les guanacos des lamas qui sont aussi présents ainsi que des flamants (à plus de 4000m!). Nous ingurgitons une infusion de feuilles de coca pas très agréable à avaler et dont l'efficacité contre le mal de montagne est parait-il excellente. En tous cas nous avons essayé de ne pas faire d'effort violent car la dénivelée l'était, violente !
Au passage Susques, un très beau petit village andin avec une église à l'architecture plutôt sympa et à la charpente en bois de cactus, son cimetière, puis des salars ou sont exploités un certain nombre de minéraux dont le lithium. Un lama n'a pas l'air d'apprécier que je vienne marquer son territoire ! Ces très hauts plateaux sont habités par des bergers d'origine indienne (ici, la grande majorité de la population). Au passage de curieux "menhirs" d'origine naturelle.
La descente sur le désert d'Atacama, quasiment en ligne droite avec une pente d'environ 10% sur une trentaine de kilomètres est redoutable pour la mécanique. A l'arrivée, le début du désert d'Atacama dominé par une chaine impressionnante de volcans jeunes et parfois en activité : le plus proche : le Licancabur à 5950 m sur la frontière bolivienne.
17 novembre
San Pedro De Atacama
Petite promenade dans le village puis balade avec Jésus hé oui !!(voir 6° photo) pour aller voir deux sites du désert d'Atacama dans la « cordillère du sel » dont un pour le coucher du soleil. Température plus de 30°C.
Le volcan Lascar (le plus large à côté du plus pointu sur le panorama des montagnes, antepénultième photo) a craché des cendres, il y a une semaine, à 2000m d'altitude.
19 novembre
Environ 600 km dans un paysage de pierre, de terre et de sable sans pratiquement un brin d'herbe, sauf trois fleurs au bord de la route, même en arrivant par une très rapide descente, au niveau de l'océan Pacifique. La cordillère côtière plonge assez brutalement vers la mer et ne laisse qu’une très étroite bande de terre habitable.
Toute cette partie du Chili est l'objet de très nombreuses extractions : Sel, salpêtre, lithium, terres rares, cuivre. Pour ce dernier nous longeons près de Calama la plus grande mine mondiale à ciel ouvert.
La côte chilienne commence pour nous par Tocopilla, port industriel un peu lugubre avec ses centrales thermiques, son trafic de citernes d'acide sulfurique et de soude caustique destinés au traitement des minerais, sa pollution, ses quartiers populaires aux allures de bidonville, ses vautours autour des nombreuses zones de décharge.... A ce propos, que ce soit en Argentine ou au Chili ce problème a l'air d'être difficile à traiter, sans parler des sacs plastiques entraînés par les vents (violents dans tout l'ouest de l'Amérique du sud, on peut le constater chaque jour) qui polluent tout l'environnement.
Tout au long du littoral des villages de cabanons et de maisons de pêcheurs du même genre, avec leurs pylônes pour sirènes d'alerte aux tsunamis accompagnent un paysage par ailleurs plutôt impressionnant avec ses montagnes colorées qui tombent dans la mer. Des millions d'oiseaux de mer, un grand nombre d'otaries et de lions de mer attirés sans doute par une vie sous-marine riche contrastent avec le désert minéral. Le guano qui blanchi les rochers était autrefois vendu aux indiens péruvien par les populations locales.
La température est étonnamment douce entre le tropique et l'équateur, après être descendus au niveau de la mer, d'un désert chaud, le jour, à des altitudes variant entre 2400 et 500 mètres. Sans doute le Pacifique relativement froid et le vent en sont la cause.
20 novembre
Visite d'Iquique dominée par les montagnes et par une immense dune qui semble vouloir l'engloutir. Un vieux quartier avec des maisons en bois des années 1900, des enfants diplômés ?, des surfeurs face à la ville et des panneaux classant les zones comme sûres ou dangereuses pour les tsunamis. Nous visitons ensuite la ville minière fantôme de Humberstone, abandonnée au milieu du siècle dernier en raison de l'arrêt de la mine. 3000 ouvriers y furent massacrés pour « troubles sociaux en 1907. Une visite scolaire vient animer l'ancienne école. Toujours pas un brin d'herbe dans le désert à part une vallée ou deux. Nous découvrons un géoglyphe inca et, un peu plus loin la copie du genre par Coca-Cola !
21 novembre
460 Km Passage de la frontière entre le Chili et le Pérou près d'Arica. Quelques images de Tacna. Toujours du désert de sable et de caillou mais avec quelques oasis dans les vallées profondes (jusqu'à 1300m de dénivelée) qui coupent l'Altiplano. Toujours des micro-oratoires le long des routes, peut-être plus nombreux encore qu'au Chili et en Argentine. Souvent aussi des représentations religieuses sur les espaces publics. Par ailleurs les bords de route sont là encore un peu plus que dans les deux pays précédents transformés en dépotoirs. Nous voyons tout au long du plateau (entre 1000 et 2500m d'altitude) un très grand nombre de murets, de constructions de fortune, souvent en toile ou en végétal, quasiment toutes abandonnées correspondant peut-être à un énorme programme avorté de forestation dans ce désert extrêmement aride.
L'urbanisation aux abords des villes est surprenante avec des constructions généralement rudimentaires sur de grandes parcelles. Le reste est plutôt anarchique mais animée avec une circulation un peu acrobatique ! Au passage, l'église et un quartier de Tacna puis les abords d'Aréquipa.
22 novembre
Visite rapide d'Arequipa dominée par trois volcans menaçants à plus de 5500 mètres, le matin, puis 320 Km de route de montagne l'après-midi avec un très grand nombre de gros camions très chargés, roulant au pas en descente comme en montée et souvent à touche-touche. Les chauffeurs péruviens de voitures individuelles, de « taxi-brousse » ou de camions doublent très souvent dans des conditions de visibilité invraisemblables. Nous roulons une grande partie de l'étape à plus de 4000 puis 4500 m d'altitude. Pour couronner le tout, une mauvaise estimation du temps de parcours nous fait rouler 3 heures de nuit et en partie sous la pluie (d’où une belle lumière sur un lac). Nous arrivons les premiers, d'autres auront roulé plus de 6 heures de nuit. Grosse fatigue à l'arrivée.